Galeswinthe

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Galeswinthe
Titre(s) Reine de Neustrie
Conjoint(s) Chilpéric, roi de Neustrie
Dénomination(s) Galesuintha
Biographie
Date de naissance Après 500
Date de décès 568
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)


Notice de Céline Martin, 2006.

Fille du roi wisigoth Athanagild et de Goswinthe, soeur aînée de Brunehaut, reine d'Austrasie, Galeswinthe fait comme elle un mariage franc en épousant, vers 567, Chilpéric, roi de Neustrie, demi-frère de Sigebert, roi d'Austrasie, qui l'année précédente a épousé Brunehaut. Chilpéric, qui a déjà «plusieurs femmes» selon Grégoire de Tours, semble avoir voulu imiter son frère en épousant une héritière royale, ses autres femmes étant visiblement de statut social inférieur. Mais Galeswinthe est assassinée quelques mois plus tard à l'instigation de l'une d'elles, Frédégonde; ces faits déclenchent une longue guerre avec le royaume de Neustrie.

Le voyage de la suite princière depuis Tolède jusqu'en Neustrie a été décrit par Venance Fortunat dans un poème au ton émouvant, qui a alimenté l'image de reine martyre de Galeswinthe, dont on ne sait absolument rien par ailleurs. Le rôle dirigeant attribué par Grégoire de Tours à Brunehaut dans la guerre déclenchée pour la venger a récemment été remis en question; il est possible que l'assassinat de Galeswinthe n'ait été qu'un prétexte dans le déchaînement de violence qui agita ensuite la Francie pendant quarante ans.

Choix bibliographique

- Nelson, Janet, «À propos des femmes royales dans les rapports entre le monde wisigothique et le monde franc à l'époque de Reccared», dans J. Nelson, Rulers and Ruling Families in Early Medieval Europe. Alfred, Charles the Bald and Others, Aldershot, Ashgate (Variorum), 1999.
- Pancer, Nira, Sans peur et sans vergogne. De l'honneur et des femmes aux premiers temps mérovingiens, Paris, Albin Michel, 2001.

Choix iconographique

- XIVe siècle: anonyme, Chilpéric Ier étranglant sa femme Galeswinthe (enluminure), Grandes Chroniques de France -- Paris, BNF fr 2813, fol.31.

Jugements

- «Comme [Galeswinthe] se plaignait au roi de devoir supporter des insultes permanentes et de n'être chez lui l'objet d'aucune considération, elle le pria de la laisser libre de retourner dans sa patrie, en lui abandonnant toutefois les trésors qu'elle avait apportés. Mais lui, plein de dissimulation, inventa de douces paroles pour la calmer. Finalement il ordonna qu'un serviteur l'en débarrasse, et il la retrouva morte dans son lit» (Grégoire de Tours, X Livres d'Histoires, IV, p.28).*

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